FABI

Fédération Royale d'Associations Belges d'Ingénieurs 

Les études

Devenir l'ingénieur du XXIè siècle

Avant-propos


Ce site ne vise pas à vous persuader que les Polytechniques ou les études d'agronomie sont une sinécure !
Il n'y a pas d'études universitaires qui ne demandent effort et motivation de la part de ceux et celles qui les entreprennent !

Les informations qui suivent visent simplement à remettre les pendules à l'heure en dédramatisant certains clichés, voire préjugés, qui courent à propos de ces orientations.

La bosse
des maths ?


Il serait inutile de nier qu'une bonne aptitude aux mathématiques et aux sciences (eh! oui, il n'y a pas que les maths. Il y a aussi la chimie et la physique) est souhaitable. Tout comme il vaut mieux avoir choisi une option math 6 h/semaine au cours des Humanités pour se diriger vers ces types d'études. Mais une autre orientation au cours de votre cycle secondaire ne vous ferme pas forcément les portes des carrières d'ingénieurs. Une année spéciale en mathématique peut vous mettre à niveau.

Pourquoi tant de maths ? Ce n'est ni du vice, ni un processus "d'écrémage" de la part de ceux qui ont pensé les programmes ! Les mathématiques représentent en fait un langage universel. En forgeant la pensée, comme tout autre langage, les mathématiques permettent d'appréhender n'importe quel problème, quel qu'en soit le secteur, de manière globale et rigoureuse. C'est ainsi que sont mises en évidence les propriétés, les lois et les similitudes entre des domaines parfois très différents.

Cinq ans
de bagne ?


La formation se déploie sur cinq années à l'issue desquelles vous vous verrez décerner le diplôme d'Ingénieur Civil ou un diplôme de bioingénieur, tout deux grades d'ingénieurs universitaires de haut niveau en Belgique.

En ce qui concerne les ingénieurs civils, les études se subdivisent en trois années de baccalauréat (intitulées premier cycle), sanctionnées par un diplôme de Bachelier en Sciences de l'Ingénieur suivies de deux années de spécialisation (deuxième cycle).

Ces deux années de spécialisation sont regroupées au sein de filières variées. Elles peuvent porter des noms un peu différents d'une université à l'autre. Certaines filières se retrouvent dans chaque institution, d'autres ne sont pas systématiquement organisées partout.

Ces deux années de spécialisation sont couronnées par un diplôme de Master en Sciences de l'Ingénieur : ingénieur civil qui mentionne l'option choisie. La nomenclature de ce grade académique et du titre professionnel d'ingénieur civil est officielle et commune pour toutes les universités.

La durée des études universitaires pour les diplômes de bioingénieurs est également de cinq années. Un diplôme de Bachelier en Sciences de l'ingénieur est délivré à l'issue des trois premières années.

Les deux années suivantes sont les années de bioingénieur. Dès la première année (quatrième année d'études), le candidat doit choisir de poursuivre le diplôme de bioingénieur en sciences et technologies de l'environnement, de bioingénieur en sciences agronomiques ou de bioingénieur en chimie, bio-industries et Bioingénieur: gestion: gestion des forêts et espaces naturels.

La réussite de ces cinq années est sanctionnée par un grade académique, commun à toutes les universités, de Master en sciences agronomiques et d'ingénierie biologique.

Quelle que soit l'université choisie, une constante se retrouve dans le cursus que vous pourrez suivre : la polyvalence. La spécialisation que vous choisirez impliquera toujours une formation suffisamment large pour vous ouvrir des horizons très variés. L'ingénieur doit faire face à toutes les situations!

Vos acquis
valorisés


La qualité de la formation suivie au cours des années de baccalauréat y est pour beaucoup. Ces trois années fournissent une formation scientifique fondamentale. C'est sur cette base que vous vous appuierez pour comprendre les lois de la nature, les propriétés de la matière, le monde qui nous entoure et les processus ayant présidé aux inventions créées par l'homme pour l'apprivoiser, pour l'améliorer, pour le protéger…

Cette formation de base développe l'esprit de synthèse tout autant que la capacité à conduire un raisonnement de manière rigoureuse. Elle permet à chaque étudiant de se construire une discipline organisationnelle propre. Elle cultive l'aptitude à assimiler des connaissances de base dans une large gamme de disciplines scientifiques, ainsi que les outils mathématiques et informatiques indispensables à l'exercice de futures fonctions. Une manière d'apprendre à apprendre.

Les deux années suivantes servent à approfondir une discipline particulière tout en acquérant une formation polyvalente permettant de s'adapter aux fonctions très variées qui se succèdent dans la vie d'un ingénieur. Il s'agit ici de vous rendre capables d'appliquer, de concevoir, de produire, de créer, d'organiser. Bref de devenir un moteur de changement !

Mettre
la main à
la pâte


Globalement, les cours se répartissent entre des exposés, des séances d'exercices, des travaux pratiques en laboratoires, des travaux de groupes, des visites (d'entreprises, d'usines, de chantiers…), des stages (éventuellement à l'étranger) et un travail de fin d'études à réaliser dans le courant de la dernière année. Le deuxième cycle combine un ensemble de matières obligatoires, relatives à la spécialisation choisie, avec des cours à option.

L'expérimentation tient une large place dans les études d'ingénieur. Elle permet à l'étudiant de développer son sixième sens et de vérifier, par la pratique, les principes qui lui ont été enseignés de manière théorique. A l'inverse, le laboratoire peut être la première étape où l'observation de phénomènes conduira ensuite à leur formulation théorique.

Les langues ne sont pas oubliées. Elles apparaissent généralement dès le baccalauréat.

Vous n'êtes pas tout seul


Chaque université a sa méthodologie. Mais l'étudiant trouvera partout une aide pédagogique. Ses formes peuvent être diverses :

  • Apprentissage d'une méthode de travail ;
  • Préparation préalable au début des cours ;
  • Révision en début d'année de certaines matières (chimie, physique, ...) ;
  • Exercices cotés (avec syllabi à disposition) durant l'année qui permettent de s'auto-évaluer, d'identifier ses difficultés et d'y remédier ;
  • Tutorat ou parrainage par un étudiant d'une année supérieure, par un assistant ou par un professeur ;
  • Test d'évaluation (sans incidence sur la cote finale) ;
  • Séances de remédiation, ...

Enfin, retenez que très peu d'élèves sont recalés en délibération. Le taux de réussite en première bachelier pour les étudiants ayant présenté chaque examen tourne autour des 70% ! Qui dit mieux ?

Mais avant d'en arriver là, il faut d'abord réussir le fameux examen d'entrée, du moins pour entamer les études d'ingénieur civil. Cette formalité ne s'impose pas aux bioingénieurs.